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Le Pélican zinzolin
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28 octobre 2020

Histoire de Nini Caféine, chatte choyée chez mamie Chacha

 

 

 

Nini Cafeine

Bonjour. Moi, c’est Nini Caféine. C’est comme ça qu’on m’appelle depuis que je suis arrivée dans la maison de mamie Chacha, il y a bientôt 6 mois.

Avant, on m’appelait « le chat » ou Minou ou « sale bête », enfin, je veux plus savoir. Parce qu’avant, c’était pas bien. Y avait des sales gosses qui me tapaient, des humains méchants qui hurlaient, un pauvre chien qui couinait sous les coups et me laissait dormir dans sa fourrure chaude. C’était pas bien, quoi, je veux plus m’en souvenir.

Un jour, une dame est arrivée, m’a mise dans une boîte et j’ai atterri à la sortie de la boîte dans les grandes mains de mamie Chacha.

Au début, il a fallu la dresser, mamie Chacha, lui apprendre ce que je n’aimais pas : les câlins de trop près, les approches furtives, les réveils brutaux. Et j’avais peur, je n’avais plus mes repères, je n’avais plus le chien pour me consoler. Alors, je la mordais, je la griffais, je sautais partout et je faisais tomber des trucs. Exprès. J’attaquais aussi les autres habitants de la maison, les chats - je vous en parlerai plus tard.

Alors, je croyais qu’elle allait me taper, puisque c’est toujours comme ça que ça finissait avec les autres humains. Mais non. Pas avec elle. Elle me regardait d’un air triste, elle me disait : « Caféine (Caféine, c’est le nom qu’elle me donnait, je sais pas pourquoi…) Caféine, disait-elle, ton comportement est inadapté ». Elle m’amenait dans « ma chambre » un endroit où elle va juste le matin et les autres chats encore moins souvent, elle fermait la porte et me laissait là un grand moment. J’étais au calme et, quand elle venait me chercher, j’étais contente de la voir.

J’aime bien ma chambre. Il y a un panier à linge, des tuyaux d’où sortent de l’eau et de drôles de bruits, un coussin doux-moelleux-doudou, une kaissacrotte, une brossachat, des flacons, des odeurs de savon, du linge qui sèche et, souvent, le matin, elle enlève ses vêtements, se ferme dans un coin et elle se fait couler de l’eau dessus. Ils ont de ces idées, les humains ! Et puis, aussi, c’est dans ma chambre qu’elle met ma gamelle, le soir. Il paraît que j’empêche les autres chats de manger tranquille. N’importe quoi ! Je veux juste savoir si leur bouffe est la même que la mienne, quoi !

 C’est pas grave, j’aime bien ma chambre. Je suis la seule de la maison à avoir la mienne. Ca doit être parce que je suis la plus mignonne…

La nuit, je squatte le lit de mamie Chacha. C’est comme un grand coussin mais, en plus de mamie Chacha, on y tient à quatre – cinq facile. Moi, je me tiens souvent sur l’oreiller, celui où elle ne met pas sa tête. C’est doux et ça tient chaud.

Contre elle, souvent, il y a Picasso. Picasso, Pika pour les intimes, elle est noire comme moi mais avec un pinceau blanc au bout de la queue, d’où son nom, et des poils blancs dans l’oreille gauche. Pika, elle sait y faire avec mamie. Elle s’intéresse à tout ce qu’elle fait : elle prend le stylo de mamie pour essayer d’écrire, elle fait sonner le gong, elle fait semblant de lire avec mamie. Même des fois qu’elle fayotte un peu trop. Elle se glisse dans le lit et ronronne jusqu’à ce que mamie dorme. Ou elle se couche sur elle et lui passe une patte autour du cou. Et l’humaine, la gourde, elle gobe ça tout cru et elle est contente, contente… Pour un peu, elle ronronnerait !

Sur le lit, parfois, la nuit, il y a Shu. Shu, ou Sushi pour l’Etat Civil (quoi que puisse être un Etat Civil), est la sœur de Pika. Elles sont nées ici, dans la maison même, d’une chatte sauvage qui trouvait qu’une maison où la nourriture était abondante était le meilleur endroit pour faire ses petits. D’ailleurs, elle ne s’est pas embêtée longtemps avec sa progéniture et elle est repartie, trois – quatre semaines plus tard, en laissant les 3 bébés aux bons soins de mamie Chacha. Oui, il y avait aussi un p’tit gars, Ernesto, mais mamie n’aime pas en parler. Ses yeux se mouillent quand elle pense à lui… Donc, Shu est noire elle aussi. Avec un peu de blanc dans l’oreille droite et un petit bikini blanc très seyant. Elle dort le plus souvent sur le dos pour exhiber son bikini. Et Shu, elle aime les légumes et les fruits. Quand mamie prépare du céleri par exemple, elle se roule dans les épluchures pour se parfumer. Et puis, elle mange avec mamie des carottes rapées, ou du melon et plein d’autres trucs pas bons.

Sur le lit, il y a aussi souvent Titi. Mamie dit que Titi est « écaille de tortue ». C’est une couleur de poil où toutes les couleurs se mélangent : roux, crème, gris, noir… En fait, Titi, on dirait qu’elle a deux pelages à la fois : un tigré gris-blanc-noir et un tacheté roux-crème. Ou le contraire. Le roux-crème est plus long d’ailleurs, ce qui lui fait une drôle de crête sur la tête.

Titi, c’est un cadeau de Fête des mères. Fanny, la grande humaine qui vient souvent voir mamie Chacha (elle l’appelle Mamanchérie, elles se font des bisoux et parlent de nous en buvant du café) lui a offert Titi un jour, en cadeau. Parce que Titi était née chez des gens qui, au lieu d’opérer leurs chats dans leur jeune âge, préfèrent en limiter le nombre en assassinant les bébés chats à leur naissance. Les humains sont si barbares, des fois. Enfin, Titi a échappé au massacre et, quand elle est arrivée ici, elle était si petite que mamie la coinçait entre deux pelotes de laine pour qu’elle soit au chaud ! Bref, j’aime bien Titi. Souvent, je lui fais la course, on s’amuse bien mais elle se lasse vite et me pfritte. Alors, je vais embêter les autres. Ou mamie.

Sur le lit, la nuit, parfois, il y a Pitou qui déboule comme un maboul ! Il se jette sur mamie, se laisse tomber sur elle de tout son poids et passe une heure ou deux tellement collé contre elle que, des fois, elle a même plus de couvertures sur elle ! Pitou, au début, son nom complet, c’était « le petit Pitou piteux ». Ca tient à ses conditions d’arrivée ici. Un jour, mamie Chacha rentre de « la Filature ». Je sais pas c’est quoi, la Filature, mais des fois, mamie Chacha monte dans sa voiture, tourne au bout du chemin et elle revient des heures après. Elle rapporte de la Filature une drôle d’odeur sur elle, l’odeur d’un chien sympa, et des tas de pelotes de laine douces et colorées, qu’elle transforme en pulls, en doudous, en vestes, en châles. Elle appelle ça « tricoter ». Nous aussi, on aime bien tricoter. On attrape un bout de son ouvrage entre les dents et vas-y qu’on te pattoune ça à pleines griffes ! Tu croirais qu’on va le mettre en charpie et bien non, même pas. Quand on a fini, c’est juste un peu mouillé et ça garde notre odeur. La spécialiste du tricot, c’est Pika. Elle arrive à tricoter avec ses pattes un truc que mamie Chacha, à l’étage au-dessus, est en train de tricoter avec ses aiguilles !

Mais revenons à notre propos.

Donc, mamie Chacha revient de la Filature et, à cette époque, bien avant mon arrivée, il y avait ici Léo, un jeune chat handicapé qui a beaucoup souffert et demandait beaucoup de soins. Mamie l’amène dans ma chambre, qui n’était pas encore ma chambre puisque je n’étais pas là. Vous suivez ou je recommence ?

Mais je m’égare. Du Nord.

Donc, mamie met Léo dans la salle de bains. Elle lui donne un médicament dans un peu de pâtée et, pendant qu’il mange, un bruit se fait entendre derrière elle, sous la machine à laver. Elle dit à Léo : « Ne t’inquiète pas, j’ai dû toucher quelque chose avec le coude ». Et là, Léo lui a lancé un regard si parlant qu’elle a lu comme dans un livre : « Mais qu’ils sont benêts, ces humains ! Regardes-y donc, gourdasse ! » Elle a regardé. Sous la machine à laver, elle a vu un jeune chat juste sevré, qui avait une grosse peur de ce gros animal sans poil et qui avait une si grosse voix ! Il n’avait pas confiance du tout, le greffier ! Alors mamie l’a laissé tranquille, lui a filé une gamelle à intervalles réguliers (y faut lui reconnaître ça, à mamie Chacha, la gamelle est abondante, servie à horaires réguliers et les croquettes ne manquent pas !) et Pitou s’est tapé l’incruste. Mais il ne faisait pas son fier devant l’humaine et c’est pourquoi elle l’a baptisé « le petit Pitou piteux ». Après, Titi s’est occupé de lui, a joué les petites mamans et, un jour où ils se câlinaient sur un coussin moelleux, elle a retenu Pitou par le cou pour que mamie puisse le caresser. Et c’est depuis ce jour qu’ils s’entendent si bien, mamie et Pitou.

Et maintenant, son nom complet, c’est « le petit Pitou pas piteux du tout ».

Quand je suis arrivée, Pitou, il a fait un truc sympa mais qui ne plaisait pas à mamie. La nuit, il rapportait des proies de dehors, des souris, des trucs comme ça. Il poussait de petits cris pour que j’entende bien. Il lâchait les proies dans ce coin que mamie appelle « cabine de douche » et où elle joue tous les jours à « il pleut il mouille ». Et là, lui et moi, on leur faisait leur fête, aux souris, mulots, taupes et autres oiseaux. C’était sympa, de la part de Pitou. Ca partait d’un bon sentiment. Mais mamie n’aimait pas ça du tout alors on a arrêté. Et puis maintenant, grâce à lui, je sais chasser, moi aussi. Mais c’est plus facile de chasser les croquettes.

Ah ! J’allais oublier ! Sur le lit, aussi, « last but not least » comme disent les british cats, il y a souvent Moemie.

Moemie, c’est la commère de service. Curieuse comme un pot, elle ne sort sur la terrasse que du bout des pattes, lors d’un grand événement comme la venue de Mistigri, dit le Vieux, dit le Barlafré, matou sauvage de son état. Mamie lui file des croquettes dehors et heureusement, sans quoi le mastard rentre par la chatière et vient se servir dans notre gamelle à nous ! La nôtre, quoi ! Quelle outrecuidance, ces vagabonds sans feu ni lieu ! De nos jours, les gueux ne savent plus rester à leur place !

Bref, Moemie sort peu. La dernière fois qu’elle est sortie, je crois, c’est quand elle est arrivée ici avec mamie Chacha, Fanny et un autre humain dont elle parle parfois avec Nounou et Natton, un certain Klaus. Qu’a-t-elle fait quand elle est sortie dans le vaste monde, Moemie ? Je ne sais pas mais ce dut être épique : elle y a laissé le bout d’une oreille ! Et c’est pas elle qui va le raconter : elle est retombée en enfance. Elle a toujours le regard un peu vide, elle colle tous les humains de passage, Fanny, Cyrille, Fabienne, Frédinette et les autres (Maryse moins mais quand même), elle se fait caresser, gratouiller et, pour les remercier, leur croque un doigt !

Elle fait des trucs bizarres, Moemie, comme d’aller à la kaissacrotte, de monter dedans et de lâcher la grosse commission… à l’extérieur. Ou de faire la petite commission sans même aller jusqu’à la kaissacrotte. Mamie a beau mettre des serviettes et laver souvent, ça l’affiche mal !

Et puis, Moemie mange, mange, mange et rejette le tout ! C’est pas Moemie qu’il faudrait l’appeler, c’est Vomito !

D’ailleurs, pendant longtemps, elle ne s’appelait pas Moemie. Elle s’est appelée Speedy Gonzales du temps qu’elle courait partout, puis Lapetite du temps qu’elle était pas grosse. Fanny l’appelait Moumie avec un U après le O mais mamie n’était pas satisfaite et disait : « Non, ce n’est pas son nom. » Or, figurez-vous que notre bon docteur, Carine, est Belge. Et, pour la première visite de Moemie chez le Dr Carine, Marioline, l’amie hollandaise de mamie, les accompagnait. Voilà Carine et Marioline qui parlent en néerlandais et, sans y faire attention, le Dr Carine écrit son nom à la mode battave, avec un E à la place du U. MOEMIE. Et mamie était très heureuse car, disait-elle, ce nom-là était bien le nom de ce chat-là.

Donc, Moemie est une grosse vieille demoiselle qui s’oublie dans les coins et soigne son estomac d’une manière discutable.

Le lit de Mamie Chacha

Récapitulons. Sur le lit de mamie Chacha, nous avons rencontré, outre moi-même, Nini Caféine (figurez-vous que le Dr Carine voulait que je m’appelle Cocaïne, soi-disant que je serais une petite personne trop agitée pour m’appeler Caféine. Heureusement, mamie a opposé au véto son veto !) : Pika, Shu, Titi, Pitou et Moemie.

Il me reste à vous présenter les deux gars roux, Nounou et Gros Natton. Ils sont frères et viennent rarement sur le lit. Je crois qu’ils préfèrent avoir vue sur l’extérieur ou, à tout le moins, sur l’entrée des artistes, la chatière.

Nounou, c’est le chat de Fanny au départ. Natton, c’est le chat de Christophe, un humain bâti comme un frigo et qui vient parfois voir mamie et Natton. Fanny et Christophe, qui étaient amoureux, avaient adopté 2 chattons de la même portée pendant leur année de Terminale et, quand ils sont allés à la fac à Toulouse, ils ont amené leurs deux chats avec eux. Natton, ça lui allait plutôt bien. Y avait des coussins et des câlins, de la bouffe et une kaissacrotte propre, ça lui allait. Mais Nounou ! Neurasthénique, il est devenu, le Noun, neurasthénique ! Il a perdu son poil, il a laissé sa queue pendre derrière lui (je vous ai parlé de la queue du Noun ? Non ? J’y viens, j’y viens), il paraît même qu’il a essayé de s’enfuir par la fenêtre du 4ème étage. Mais en bas, il n’y avait que du goudron, des voitures et des gens qui passaient. Il y a renoncé. Alors, aux vacances de Noël, Nounou et Natton sont revenus chez mamie Chacha. Et ils y sont restés. Même que Noun, il est vachement remonté contre Fanny. Il ne vient la voir que si elle reste assez longtemps, style deux – trois jours, des fois qu’elle voudrait encore l’emmener à Toulouse.

Le Noun, je l’aime bien. Je lui fais la course. Il me pfritte pas mais il va trouver mamie et se fait accompagner jusqu’à la gamelle à croquettes. Mamie me tient tout le temps qu’il mange parce que j’aime trop jouer avec le Noun, à pousse-toi-de-là-que-je-m’y-mette. Ou elle me met dans ma chambre et j’aime bien, aussi.

En fait, j’aime bien mamie. Je fais mine que je vais lui arracher les doigts, je sors griffes et dents, je pédale sur ses mains avec les deux pattes de derrière et elle me pfritte même pas. Juste elle me parle doucement et, si je tarde à ma calmer, elle me dit que mon comportement est inadapté et elle me met dans ma chambre. Et puis, elle fait un truc que j’aime beaucoup beaucoup. Quand je squatte son fauteuil (il est doux, il est mou et il sent son odeur), elle arrive, je fais semblant de dormir. Elle glisse sous moi ses deux mains, elle écarte bien ses doigts et elle me soulève comme ça, sur ses deux mains, et elle me pose délicatement sur un autre coussin. Et moi, je fais semblant que je me réveille juste et que je suis étonnée d’avoir changé de place.

Mamie, elle est toute contente et moi aussi, parce que j’aime bien mamie.

Pour en finir avec le Noun, il a une queue. Il est tigré blanc et crème et il a une queue. Comme tous les chats, direz-vous. Et bien non ! Il a la queue la plus extraordinaire de toutes les queues de chats ! Elle est courte, la moitié à peu près de celle de Pika ou de Shu (la mienne, exagérément longue, ne peut servir d’étalon de mesure) et se termine par un pompon de soie blanche et crème du plus bel effet ! Enfin, comble de raffinement, il la porte ordinairement rabattue sur le dos, à la manière de ces chiens orientaux, les Sharpei ou les Chow-chow. Quand la queue de Nounou pend derrière le Noun, c’est qu’il est bien malheureux. Comme le soir où il a voulu attraper une chauve-souris mais qu’il a dû y renoncer. Et quand il était à Toulouse. Je ne connais pas Toulouse mais je n’aime pas du tout. Pas du tout du tout. Mamie, on ira jamais à Toulouse, dis ? Mais non, je sais qu’on n’ira pas. J’ai confiance en mamie, maintenant.

Et puis, il y a Gros Natton. D’abord, il est gros. Très gros. Et puis il est roux et blanc, d’un roux proche de la flamboyance. Et puis il a un pelage très long, très fourni, avec une queue comme les plumes d’Ibis que les Egyptiens mettent sur la tête des dieux. Natton est l’incarnation sur cette terre de Bastet.

Natton, c’est un peu notre grand frère.

Il est amical envers les humains et les chats qui vivent ici.

C’est lui qui a accueilli Titi quand elle est arrivée et lui a permis d’oublier sa famille et sa vie d’avant.

C’est lui qui distribue bisoux et petites tapes quand on attend la gamelle et qu’on s’agite un peu trop.

C’est lui qui mène un barrouf d’enfer quand un étranger comme Mistigri veut investir la place. Mais c’est lui le premier qui lui a offert le calumet de la paix quand mamie l’a accepté sur la terrasse, en allant poser son nez orange sur le nez rose de Mistigri.

Natton, c’est une boule de tendresse. Il rentre et sort 20 fois par jour, toujours par la porte quand mamie est là, il la regarde de ses immenses yeux d’or rouge et il lui parle doucement, jusqu’à ce qu’elle le prenne dans ses bras et lui fasse un câlin et un bisou.

 

J’aime bien Gros Natton.

J'aime bien les autres chats.

J’aime bien mamie.

J’aime bien la vie que je mène ici.

Ca doit être le paradis.

Je vous laisse, j’ai une sieste qui m’attend, là-bas, sur le lit de mamie Chacha.

 

Fait à Saint-Cyprien, le 14 mai 2020

 

 Nini_Cafeine

A la mémoire des chats que j’ai aimé et qui m’attendent de l’autre côté :

  • X, petit chat noir écrasé par la camionnette du poissonnier à Mongauzy

  • Mine, la chère compagne de mon enfance, qui me consolait si bien de mes chagrins

  • Nounou, faux siamois sans queue qui fut l’ami de Mine

  • Antinoüs, chaton roux qui vécut si peu de temps

  • César, le chat de ma dernière année à Bordeaux

  • Nenette, chatte noire née à Balezy, avec sa sœur Monelle et son frère. Nenette, nous avons donné tes frère et sœur et nous avons choisi de te garder parce que tu avais moins de personnalité qu’eux et que tu courrais un grand danger. Nous venions d’adopter à l’époque une chienne qui déchiquetait les chats, une magnifique Chow-chow qui avait beaucoup souffert avec ses anciens maîtres. Quand on vous a présentées toutes les deux, nous craignions le pire mais tu as été adoptée tout de suite par Alexie et vous avez été les meilleures amies du monde. Tu as été une adorable compagne pour nous aussi et pour Fanny.

  • Plume, le même que Natton mais en gris et blanc. Plume, qui aimait la compagnie et nous a permis d’agrandir la famille féline.

  • Mouche, chatte sauvage que Plume avait prise en amitié,

  • Bouboule, blanc de neige, fils de Mouche, que des touristes ont emporté avec eux et balancé à quelques kilomètres de là. Il n’a jamais pu retrouver son chemin mais nous l’avons croisé un jour, dans le jardin d’amis communs,

  • Marius, petite fille trouvée dans une haie et qui a choisi, en arrivant ici, de reprendre sa liberté. Elle revenait chercher nourriture et tendresse et repartait. Elle est revenue vers moi pour ses derniers jours.

  • Félix, compagnon de Marius et chat sauvage. Il n’est venu vers moi que pour finir sa vie.

  • Grisette, qui m’a donné 3 beaux bébés

  • Ernesto, le frère de Shu et Pika

  • Léo, pauvre chaton laissé pour mort par des chiens, paralysé de l’arrière-train, à qui les humains n’ont pas fait la grâce d’une mort sereine. Il a courageusement appris à utiliser à nouveau ses pattes arrière mais n’a jamais retrouvé le contrôle de ses excréments. Il a fallu lui enlever la queue qu’il trainait comme un poids mort. Il a souffert deux ans jusqu’à ce que ses reins ne répondent plus. J’ai fait ce que j’ai pu pour le soulager mais il me reste une grande tristesse.

  • Et tous les autres, les anonymes ou ceux que j’oublie, ceux qui ont croisé ma route et m’ont fait l’offrande de leur petite tête pour un câlin.

Merci à vous tous, vous m’avez offert le plus beau cadeau qui soit, celui de l’amour inconditionnel.

 

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